Retour sur le SotM-FR 2018 de Bordeaux (suite)

L’association OpenStreetMap France vous propose de vous replonger au cœur du dernier State Of The Map France qui s’est déroulé à Bordeaux du 1er au 3 juin 2018. Nous avons déjà publié un premier article le mois dernier et, comme promis, voici le 2ème article qui reprend les interventions du vendredi 1er juin. Nous allons vous présenter aujourd’hui les présentations du reste de la journée du vendredi, de 11h30 à 17h30, regroupées par salle.

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Retour sur le SotM-FR 2018 de Bordeaux

L’association OpenStreetMap France vous propose de vous replonger au cœur du dernier State Of The Map France qui s’est déroulé à Bordeaux du 1er au 3 juin 2018. Pour cela, nous allons publier plusieurs articles qui vont reprendre les présentations du séminaire.

Vous allez pouvoir revoir le début de matinée du vendredi. Dans un premier temps, vous pourrez revivre le discours d’accueil, tandis qu’Irène Hirt et Matthieu Noucher nous expliqueront pourquoi « OpenStreetMap est mort, vive OpenStreetMap ! » ; et dans un deuxième temps, nous verrons les trois Lightning talks de la fin de matinée.

Mais commençons tout d’abord par cette petite vidéo qui synthétise ces 3 jours passés à Bordeaux.

Vous êtes dans le bain ? alors poursuivons par le discours d’accueil et la présentation intitulée « OpenStreetMap est mort, Vive OpenStreetMap ».  La vidéo suivante reprend les questions/réponses de la précédente présentation.

A l’issue de cette première présentation, nous vous proposons de revoir les 3 lightning talks de la matinée :

Nous espérons que cet article vous plaira et vous retrouverez une nouvelle série de présentations dans un prochain article consacré au State Of The Map France 2018 de Bordeaux.

De plus en plus de collectivités misent sur OSM

Paru initialement sur https://labo.societenumerique.gouv.fr/2018/10/17/collectivites-misent-openstreetmap-cartographie-participative/

carto-partie
des citoyens, cartographiant ensemble leur quartier

Un certain nombre de collectivités proposent aux citoyens de contribuer à la connaissance de leur territoire : une manière de co-construire le territoire avec les habitants et parfois aussi de compenser l’érosion des ressources budgétaires. Elles s’appuient, notamment, sur OpenStreetMap. Outre les informations classiques  comme les voies de circulation, le bâti ou les surfaces aquatiques, les utilisateurs peuvent incorporer dans cette carte collaborative des données comme les pistes cyclables, les bennes à verre, les toilettes publiques ou les points d’eau potable. Certaines collectivités (comme la communauté de communes Caux Vallée de Seine ou le département de l’Allier) organisent même des ateliers, sur le modèle des carto-parties organisées des communautés OpenstreetMap, pour rassembler sur une période de temps réduite un maximum d’informations sur un territoire donné.

Cartographie collaborative des aménagements cyclables en Île-de-France

Île-de-France Mobilités (ex-STIF, Syndicat des transports d’Île-de-France) a entrepris en 2017 d’associer les Franciliens au recensement des aménagements cyclables sur l’ensemble de la région. La connaissance la plus exhaustive possible (et de bonne qualité) de ces aménagements et leur actualisation visent la mise au point d’outils de calculs d’itinéraires tout en contribuant aux politiques locales en faveur du vélo. Outre les collectivités, les agences d’aménagement et d’urbanisme et les acteurs franciliens du vélo (comme l’association Mieux se Déplacer à Bicyclette), ce projet s’appuie sur la communauté OpenstreetMap. Il repose aussi sur la contribution des personnes qui peuvent signaler directement dans OpenstreetMap ou via un portail dédié, les divers aménagements cyclables existants : piste cyclable, bande cyclable, double-sens cyclable, voie de bus ouverte aux vélos, stationnements. La Compagnie des Mobilités, accompagnée de Carto’Cité et de l’association Mieux se Déplacer à Bicyclette, assure l’animation de cette campagne. (Une démarche de même nature avait été conduite à Lyon, La Ville à Vélo, mais a l’initiative, cette fois, d’une association).

Ville de Lannion : des concours pour documenter le territoire

Apres avoir utilisé une application payante pour établir le plan de la ville, Lannion a décidé en 2016 de passer sous OpenStreetMap.  Pour impliquer les citoyens, elle organise depuis des concours. En 2016, elle avait invité les citoyens a documenter la carte sur le thème de l’accessibilité: près de 1500 contributions avaient  été enregistrées : cheminements, mobilier urbain, commerces.  La seconde édition, en 2017,  portait sur les commerces.  La troisième édition en 2018 portait sur le thème des randonnées et déplacements doux. Les contributeurs étaient appelés à compléter les données dans de nombreux domaines : pistes cyclables, chemins, voies navigables, itinéraires équestres,  points d’intérêts sur les sentiers (bancs, signalétiques, parkings…).

Allier : collecte participative des données géographiques à l‘échelle d’un département

Le département de l’Allier a décidé de faire appel à ses habitants pour se constituer une base de données géographiques, plutôt que de recourir à un prestataire. Il organise, à cette fin, des carto-parties. En mars dernier, les habitants étaient invités à signaler sur la carte collaborative du département la présence des stations-service disponibles sur leur territoire, ainsi que la présence des distributeurs automatiques de billets (DAB). 597 points ont ainsi été recensés.

Montpellier : les services de la métropole collaborent avec la communauté OpenStreetMap

Dans le cadre de sa démarche OpenData, Montpellier Méditerranée Métropole a noué une coopération avec la communauté locale OpenStreetMap pour mettre à jour les données relatives aux 31 communes de la métropole. Montpellier Méditerranée Métropole partage les bonnes pratiques sur la page Montpellier du wiki OpenStreetMap

Lorient Agglomération : un recensement collaboratif des itinéraires accessibles aux personnes à mobilité réduite

Lorient Agglomération souhaitait disposer d’un outil pour suivre l’évolution des différents travaux de mise en conformité, tenir à jour la liste des établissements recevant du public situés sur le territoire et d’informer le mieux possible les personnes en situation de handicap du degré d’autonomie de leurs déplacements. La carte interactive mise en place intègre toutes les données d’accessibilité (tronçons de voirie accessibles aux personnes en fauteuil roulant, intersections avec indicateurs sonores pour les mal voyants, points d’intérêt, établissements recevant du public, parcs, stations et lignes de transports, places de stationnement, événements, équipements touristiques…). 25 référents (un par commune membre de Lorient Agglomération) contribuent à l’enrichissement et à l’actualisation des aménagements réalisés. Parallèlement à cette application de géolocalisation, Lorient Agglomération a réalisé avec la société Handimap, un calculateur d’itinéraire, permettant de cartographier l’accessibilité en fonction du niveau de difficulté ou du type de handicap.

Cartographie collaborative au Seignanx pour la promotion touristique du territoire

L’Office du tourisme du Seignanx (Landes) a entrepris de faire appel aux acteurs locaux (communes, services délégués, opérateurs touristiques) et aux habitants pour documenter la cartographie du territoire. Le projet s’appuie sur OpenstreetMap et réutilise des données existantes, comme les données touristiques, issues de la base de données ouverte Sirtaqui. Le projet est financé par la région Nouvelle Aquitaine et le département des Landes, dans le cadre d’un soutien aux projets « Tourisme Innovant ».

Géolocalisation des travaux  en cours à Villenave d’Ornon

La mairie de Villenave d’Ornon s’appuie, elle aussi, sur l’utilisation d’OpenStreetMap pour améliorer l’information des habitants. Dans une première phase, le projet vise l’information sur les travaux en cours. Cette démarche s’étendra, dans un second temps, aux services ( santé, social) et aux équipements culturels et sportifs.

Le Maine-et-Loire se tourne vers Openstreetmap comme alternative à Google Maps

Les nouveaux tarifs professionnels pour les services de Google Maps sont entrés en vigueur en juillet dernier. Si les particuliers peuvent continuer à se géolocaliser gratuitement aux services de la firme américaine, les entreprises et collectivités qui intègrent les services Google Maps pour étoffer leur site Web ou leur application sont soumis à de nouveaux tarifs. Le plafond de 25 000 cartes par jour est ainsi passé à 28 000 par mois soit un peu moins de 1 000 affichages par jour. Parallèlement, le tarif de 0,5 dollar pour 1 000 cartes affichées passait à 7 dollars. Un site qui affiche 10 000 cartes par jour passe donc de 0 000 à 1 764 dollars par mois et un site avec 100 000 cartes affichées par jour voit son coût multiplié par plus de 500. Autant de coûts supplémentaires difficiles à absorber pour les collectivités territoriales. Parmi les alternatives figurent l’utilisation des API du Geoportail de l’IGN ou encore les extensions proposées par les éditeurs de systèmes d’information géographique (SIG).

Le département du Maine-et-Loire (dont le site web compte 200 000 visiteurs chaque mois et qui intègre des services de cartographie : trafic routier, carte des sentiers nature, annuaire des établissements d’accueil des personnes handicapées, carte pour connaître son collège de rattachement ou pour trouver des assistantes maternelles) a entrepris, pour son site web, d’appuyer l’ensemble de ses cartes sur OpenStreetMap, « afin de continuer d’offrir un service de qualité au meilleur coût ».

NB : Cet article de blog est adapté librement de l’article de Mission Société Numérique, publié le 17 octobre 2018 et mis à disposition sous Licence Ouverte.

N’hésitez pas à consulter l’article d’origine ainsi que ses différentes sources pour plus d’informations.

Bilan du projet du mois de Juillet 2018

Fig.1 Un poste électrique cabine François Lacombe | CC BY-SA

Ce billet est destiné au bilan du projet du mois de Juillet dernier dédié à l’enrichissement de la cartographie des postes électriques des réseaux de distribution libérée par Enedis le 16 mai 2018.
C’est un sujet qui anime OSM, comme beaucoup d’autres, depuis plusieurs années. Le plan des rues n’est en effet pas la seule infrastructure à être cartographiée, toutes les données caractérisant notre environnement sont d’intérêt. La connaissance des réseaux électriques est importante pour mener à bien les transitions énergétique et écologique de ce début de siècle.

OpenStreetMap France est engagé depuis sa création en 2011 pour l’ouverture de données de la part d’administrations ou d’acteurs privés titulaires de missions de service publics. Cela dans le but de rendre notre cartographie plus exhaustive et inclusive et promouvoir les avantages de ce projet.
La libération de ces données d’infrastructure – Plus de 720 000 enregistrements – marque d’ailleurs une étape dans la quête que nous poursuivons. Plusieurs années ont été nécessaires pour montrer que cela pouvait avoir un intérêt, bien qu’OSM ne soit pas directement impliqué dans la démarche de l’entreprise.
L’avantage est double pour OSM : nous allons pouvoir qualifier plus précisément plus de 500 000 bâtiments, dont certains sont absents du cadastre. Nous allons aussi pouvoir enrichir la connaissance des réseaux avec des données métier d’intérêt.
Le fichier libéré par le distributeur d’énergie manque toutefois d’attributs et se contente d’exposer des points. Ces positions sont déjà très utiles pour mieux cibler nos visites terrain, à la recherche des informations visibles.
Les sites techniques sièges de ces fameux postes électriques peuvent revêtir diverses apparences et un travail de terrain doit être mené pour en obtenir toutes les caractéristiques.
Vous pouvez vous rendre compte des différentes possibilités dans la notice rédigée pour le projet

Comment faire ?

Les conditions étaient réunies pour constituer un sujet :

  • Une étendue nationale, pouvant permettre à chacun de s’impliquer à son niveau dans l’environnement de son choix
  • Des données de bonne qualité sur lesquelles travailler, sans partir d’une feuille blanche
  • Des outils disponibles pour avoir une vision des objets à visiter
  • Un ou plusieurs animateurs prêts à faire un suivi pendant la durée du projet
  • Des possibilités de contribuer à la fois en extérieur et aussi depuis les vues aériennes ou avec Pic4Review / Mapillary à distance.

La décision de lancer un sujet pour le projet du mois a été prise fin mai, ce qui laissait un bon mois pour rédiger la notice ci-dessus et recueillir l’avis des contributeurs intéressés sur la mailing-list de discussion. Ces avis ont d’ailleurs été précieux pour améliorer la qualité de la documentation et ajouter des exemples locaux pour guider correctement les non-spécialistes des réseaux.
Cela a d’ailleurs contribué à la rédaction de ce patron pour diminuer la taille de la barrière à l’entrée que constitue la rédaction d’une notice lors de futur projets.

Le déroulement

Fig.2 Osmose indiquant les postes manquants

Les données ouvertes ont été intégrées à Osmose très rapidement, on apprécie le dévouement de son administrateur ;). Osmose est l’outil de maintien en qualité de la base de données. Il expose les résultats de différents tests mais aussi la comparaison avec les fichiers issus des ouvertures de données. Il est ainsi possible de connaître les objets manquant par rapport aux données officielles, voire d’offrir un retour vertueux à celui qui ouvre en lui indiquant d’éventuelles différences avec la vue terrain d’OpenStreetMap. Cela a permis d’avoir très vite une idée de l’effort à fournir pour ce projet du mois : il faudra bien plus qu’un mois pour tout couvrir.
La 1ere proposition a été adressée à la communauté le 18 juin (#RadioLondres) et plusieurs contributeurs ont permis d’enrichir la notice consultable aujourd’hui.
Le suivi réalisé avec Overpass-API et plusieurs requêtes montre que plus de 2200 objets ont été édités pendant la phase de préparation, avant le début du projet proprement dit.
Une seconde annonce a été faite le 2 juillet pour lancer officiellement les contributions sur le sujet proposé.
Le mois de Juillet est plutôt adapté pour des visites de terrain, en profitant de ses vacances ou weekend pour se rendre dans des endroits moins routiniers que le restant de l’année. C’est ce que j’avais choisi d’ailleurs pour réaliser le plus gros de ma contribution.
Le suivi et les échanges se sont poursuivis pour lever les différents points de doutes quant à des situations particulières sur le terrain, ce qui reste important pour maintenir le niveau de motivation global.

Bilans

Fig.3 Principaux contributeurs au projet

Au vu du nombre de contributions, le bilan du projet est positif. Cela a été aussi une occasion d’aller à la rencontre de la communauté dans un format moins habituel. Au-delà des centres d’intérêt techniques, pouvoir faire l’animation dans ces conditions est aussi humainement enrichissant.
Le suivi cumulé depuis le 1er juin montre que 5 657 objets ont été édités par la communauté, dans toutes les régions de France. Sur Juillet, les 3500 objets édités indiquent qu’il faudrait plus de 200 mois comme celui-ci pour qualifier l’ensemble des objets présents dans le fichier initial.
Certains se sont d’ailleurs beaucoup investis (à Toulouse et à Nancy) puisque je n’ai moi-même contribué qu’à hauteur de 4% au pot commun.
Ce bilan rédigé avec plus de recul montre que les contributions ne se sont pas arrêtées pour autant au 31 juillet. Le Projet du Mois a donc permis de donner de la visibilité sur le sujet, d’inciter une part de la communauté à s’investir et à compléter la documentation permettant à une population peut-être plus large de continuer à contribuer.
Pour peu que les outils soient prêts, la documentation accessible et les animateurs présents, c’est donc une bonne occasion d’inciter à participer autour d’un sujet donné et contribuer à sa manière au succès quotidien d’OpenStreetMap.

 

 

 

Voir aussi

Cartographie des réseaux d’énergie sur le wiki OSM

François Lacombe

Retour sur la cartopartie à Felletin (23)

Le contexte

La Gare de Felletin, bâtiment emblématique de la ville a été récemment acquis par Quartier Rouge, une association du village. L’association souhaite prendre le temps de réfléchir à la manière dont elle peut rénover le bâtiment ainsi que mettre en valeur le lieu dans la ville. Elle a donc construit l’événement annuel « horizons géographiques » autour des questions d’habitat et communs par la thématique

« Convoquer par notre présence un espace commun »

Ce lundi 23 juillet matin, l’association a proposé à Marin Baudin, paysagiste au CAUE de la Creuse et l’architecte Nicolas Dahan de venir faire une ballade et discussion autour du quartier de la Gare. Une vingtaine de personnes ont participé aux échanges.

Le lundi après midi, nous avons organisé une cartopartie nourrie d’échanges de la matinée. Une quinzaine de personnes ont participé à l’atelier. Étaient présent, des informaticiens, cartographes, paysagistes, universitaires, curieux, habitants, urbanistes et animateurs de radio.

Déroulé

Après une introduction autour de la cartographie générale, de google map à waze en évoquant les différents lieux où se niche l’information géographique, nous avons échangé sur ce qu’apporte OpenStreetMap vis-à-vis des services existants, l’histoire du projet et les défis actuels.

Par la suite, nous avons identifié des thématiques sur lesquelles les participant.e.s ont souhaité travailler. (30mn)

Nous avons constitué des petits groupes de 4 / 5 personnes par thématiques.

Chacun, équipé de tablettes en bois prêtées pour l’occasion a pu réaliser la cartographie sur papier sur une base d’atlas produits avec Fieldpapers (1 heure). Au retour de la ballade, nous avons saisi les informations sur ID , l’éditeur en ligne, en créant des comptes par utilisateurs l’occasion (45 mn)


Relevés Mapillary réalisés par l’un des groupes sur place.

Les envies cartographiques exprimées.

Les participants ont formulé des envies cartographiques variées autour de la gare et de Felletin.

Cartographie des parcelles autour de la gare pour avoir une meilleure idée des espaces disponibles.

Cartographie des ateliers de la gare et des artisans dans l’idée de produire un plan local.

Cartographie pouvant être intéressante pour des installations artistiques dans Felletin sous condition d’accord des personnes concernées. Des prises de vue 360° pour Mapillary ont été réalisées pour l’occasion

Cartographie des bancs de la ville il est important de savoir où sont les endroits propices à la banturle mot occitan limousin décrivant l’art de jouir à ne rien faire. Le sens varie selon les région, je m’en suis aperçu lors du State Of The Map – Fr 2018.

Cartographie des arbres, plantes et fleurs autour de la gare. Il est intéressant de noter que l’inventaire botanique limousin a recensé de nombreuses plantes très spécifiques dont l’origine est liée aux graines qui arrivaient avec les trains de marchandise.

Cartographie du trajet en train Felletin Busseau sur Creuse pour préparer un événement de la fin de semaine, un voyage en train commenté.

Observatoire de l’habitat pour suivre le travail initié en 2014 par un habitant sur la vacance du bâti.

En bilan

La journée riche en échanges a permis de donner un premier regard collectif sur le projet OpenStreetMap et de réfléchir à comment celui-ci peut appuyer les initiatives locales. Nous n’avons pas pris le temps de saisir toutes les informations recensées pendant l’après midi, préférant plus échanger sur les usages possibles à partir d’OpenStreetMap. Cela est tout aussi important.

D’autres événements auront donc lieu dans la montagne limousine suite à cette journée. Merci aux personnes ayant organisé le SOTM-FR 2018 qui nous a donné goût à organiser cet événement.

Merci aux voisins designers de Détéa pour leurs tablettes confortable pour cartographier debout 🙂

photo de tablette en bois
tablette de relevés terrain.

 

Les projets mentionnés

L’écosystème OpenStreetMap étant vaste, plusieurs projets ont été mentionnés dans lors de cette rencontre.

Umap: site pour réaliser une carte publique personnalisée pour mettre en valeur des informations spécifiques d’OpenStreetMap simplement ou recenser des informations qui n’auraient pas leur place dans le projet.

Maposmatic Site web pour réaliser des grands plans (A0) depuis OpenStreetMap.

fieldpapers site web pour faire simplement un plan d’une zone sous forme d’Atlas.

QGIS logiciel libre de SIG multi usage relativement bien connecté à OpenStreetMap (via le plugin QuickOSM, merci à 3liz pour cette réalisation).

STAMEN fonds de cartes originaux (type pastel et toner) issus d’OpenStreetMap réalisé par des designer

openstreetmap.bzh carte bretonne issue de OpenStreetMap. Certaines personnes souhaitent voir apparaître un équivalent en langue occitane.

Mapillary Un équivalent libre, personnalisé et plus poussé pour les utilisateurs que google Street View. Cependant, celui-ci n’est pas, pour le moment aussi riche que ses concurrents directs.

Live OpenStreetMap affichage en direct des contributions OpenStreetMap à l’échelle mondiale.

Hotosm : projet humanitaire autour d’OpenStreetMap.

Map compare : pour comparer OpenStreetMap avec Bing, google map, here ou Apple maps.

YoHours éditeur d’heures d’ouverture (Merci Adrien Pavie pour l’outil).

Maps.me une solution de cartographie simple, libre et hors ligne où il est possible de télécharger les données sur son téléphone.

State of the Map 2018 à Milan (28 au 30 juillet)

I. Introduction

Un State of the Map vraiment mondial avec plus de 400 participants venant de plus de 50 pays différents, représentant 150 organisations, les Italiens (régionaux de l’étape) étaient en nombre évidemment, et les plus grandes délégations venaient vraisemblablement d’Allemagne, des États-Unis, du Royaume-Uni, de France ou de Suisse, puis à un degré moindre d’Inde, de Belgique, de Roumanie, de Chine et de Taïwan, beaucoup de pays représentés par deux ou trois personnes seulement, et encore plus par une seule personne.

Photo 1 : la photo des participants au SotM Milan 2018

Un programme très riche avec 3 fils principaux à suivre (voire 4 ou 5 avec les ateliers et les ‘lightning talks’) : nous en avons sélectionné une dizaine pour vous donner un aperçu, et vous en trouverez les résumés plus bas dans cet article.

Photo 2 : l’amphi ‘de Donato’ lors de la session d’ouverture

En quelques mots rien à dire sur l’organisation, vraiment bien ! Les tee-shirts rouges de service étaient nombreux, serviables et disponibles, tout a très bien fonctionné dans le cadre prestigieux du Politecnico de Milano. Le samedi soir, l’invitation au “Old Fashion” dans le Parco Sempione autour du Palais des Sforza était vraiment agréable également.

Photo 3 : Politecnico di Milano

II. La tendance générale

Si l’amalgame entre les différents publics OSM semblait réussi, on ne pouvait pas ne pas remarquer en premier l’intérêt confirmé des ‘grosses boîtes’ pour OSM ainsi que la présence de beaucoup de professionnels ! S’il est normal de voir Mapbox ou Mapillary un peu partout à cet endroit, on écarquille un peu les yeux quand on voit aussi Facebook, Microsoft, ou Telenav et d’autres encore, non seulement sponsors de l’événement mais aussi présentant leurs équipes, leurs engagements, ou leurs réalisations dans OSM ! OSM devient une sorte de pivot, que personne ne veut négliger (en ligne de mire, le marché de la navigation routière ?), Apple était là aussi. Et pour ces acteurs de premier plan, une orientation vers l’analyse et l’amélioration de la couverture et de la qualité des données, un peu de ‘green-washing’ peut-être, mais aussi un intérêt certain pour les données et le modèle OSM !

En deuxième, arrivent aussi, et en partie du fait de ces acteurs majeurs, des méthodes et/ou outils d’IA : reconnaissance automatique d’images, traitement automatique d’imagerie aérienne, data-science. Plusieurs présentations montrant les possibilités offertes par le Machine Learning pour améliorer la donnée OSM (des explorations très actives de ces techniques), souvent comme pré-traitements automatisés, avant de faire appel à des vérifications ou validations manuelles de la communauté OSM (mais parfois des “communautés” professionnelles : organisées, managées, payées). Grande efficacité sur les tâches fastidieuses de la contribution grâce à ces techniques mises en œuvre et des réalisations très applaudies.

En troisième, les centres d’intérêts récurrents sur OSM : sur la thématique des transports par exemple, sur la diversité (homme/femme) des publics et des contributeurs OSM, sur l’analyse des données. Là encore, les différentes présentations étaient riches en retours d’expériences de tous horizons, signe que ces sujets sont encore au centre de la communauté.

En quatrième, l’amélioration continue des outils de contribution et du schéma de données. On notera les efforts menés par les différentes équipes de développement pour proposer toujours une meilleure expérience utilisateur, de nouvelles fonctionnalités, ou adapter l’architecture cœur du projet pour soutenir son développement sur le long terme.

En dernier, souvent le côté très sympa, offert par la liberté qu’offre OSM, la richesse de l’écosystème : un peu de tout, du rêve, des artistes, des communautés vivantes, des militants, des artisans engagés au service des autres et du bien commun !

III. Quelques résumés de présentations

1) Can we validate very change in OSM ?

Le vandalisme sous différentes formes (graffiti, obscénités, publicités, …) ne représente que 0.2% des modifications, mais 2% des éditions sont de mauvaise qualité (les nouveaux contributeurs en sont responsables sur 30% lors de leurs 10 premières contributions, sachant qu’il y a 20 000 nouveaux contributeurs par mois).

Photo 4 : daily change statistics (surveillées par MapBox)

Pour prendre en compte ceci, Mapbox met en place des outils pour analyser et détecter les changesets suspects, et les corriger avec une intervention humaine, et à travers la plateforme https://osmcha.mapbox.com/.

2) Alternative perspectives through artistic interpretations

Un travail original et artistique sur les données OSM de la part de Hans Hack, avec plusieurs réalisations :

Sebastian Meier fait un travail de data-visualisation et a par exemple cherché à présenter nos distorsions cognitives sous formes de distorsion de cartes, voir l’ensemble de ses réalisations à partir de http://www.sebastianmeier.eu/

3) Pinpointing the power grid

Mise en œuvre de l’IA pour détecter automatiquement à partir d’imagerie aérienne, le réseau de transport électrique (pylônes, transformateurs, …) dans 3 pays : Pakistan, Nigéria, Zambie. Ces techniques de Machine Learning permettent d’améliorer l’efficacité des contributeurs OSM d’un facteur 33 (!), en préparant toute la partie fastidieuse (sélection des images susceptibles de contenir des objets du réseau électrique, pointage dans l’image de l’objet à mapper) au contributeur qui n’a plus que le mapping proprement dit à réaliser, et un travail de contrôle.

Photo 5 : Efficacité du Photo 5: Machine Learning dans le mapping du réseau électrique

Ces techniques sont reproductibles dans d’autres domaines. Ce travail spécifique est financé par la World Bank et par ailleurs https://www.developmentseed.org/ réalise beaucoup d’autres choses.

4) Large Scale Deep Learning for Map Making

Telenav et OpenStreetCam présentent la méthode mise en place pour analyser automatiquement et à grande échelle les images d’OpenStreetCam (qui contient actuellement 146 millions d’images) :

Photo 6 : Évolution du nombre d’images dans OpenStreetCam

Si l’œil humain est très bon pour analyser les images, analyser des grandes quantités d’images prend énormément de temps et est très fastidieux. Donc reconnaissance automatique d’images par de l’AI. Une vingtaine de personnes est employée à analyser des images pour en repérer des motifs (feux tricolores, panneaux routiers, …), ceci pour créer des ensembles de données-témoins (‘tagged datasets’) au travers d’un outil ad-hoc : l’opération consiste à créer un rectangle autour de l’objet identifié (par exemple un ‘feu de circulation’) et de le qualifier comme tel (‘feu de circulation’ dans notre exemple).

Photo 7 : outil pour aider à la constitution de l’échantillon d’apprentissage

Cet ensemble témoin étant constitué, l’apprentissage peut commencer (DeepLearning).  Plusieurs solutions sont utilisées pour finalement être capable de reconnaître automatiquement et très rapidement plus de 55 types de signalisation routière.

Photo 8 : technologies AI utilisées par Telenav

Mais l’équipe de Telenav ne s’en tient pas là : ils souhaitent aussi rapprocher les résultats obtenus avec des valeurs de tags dans OSM, par exemple pour vérifier qu’un panneau de limitation de vitesse à 30 km/h correspond bien à une voie avec le tag “maxspeed=30”. Plusieurs difficultés ont été surmontées : déduire de différentes paramètres la localisation exacte de l’objet en fonction de la localisation de la prise de vue de l’objet, regrouper les résultats de plusieurs photos pour identifier lorsque cela est possible un seul objet et le localiser à un seul endroit, et enfin identifier la voie sur laquelle l’objet s’applique pour enfin pouvoir comparer les tags de la voie avec l’objet reconnu sur les images !

5) Building up the Microsoft Open Maps Team

Un peu de green-washing pour Microsoft  (MS a racheté github récemment et se présente comme étant l’acteur contribuant le plus dans les projets OpenSource au monde) ? Mais intéressant quand même de voir de quelle manière MS prend le virage OSM. L’équipe OpenStreetMap de Microsoft est constituée de 18 personnes (Seattle et Serbie), est très récente (nov 2017) et s’est fixé comme objectif de travailler à l’amélioration de la qualité et la couverture de la carte routière de l’Australie. C’est de la contribution manuelle en équipe, managée et organisée, en utilisant les outils de la communauté OSM (éditeurs, osmose, osmcha, etc.) :

Photo 9 : travail de Microsoft sur le réseau routier australien

En un an environ, ils sont arrivés à certains résultats :

Photo 10 : résultat Microsoft sur le réseau routier australien

Par ailleurs deux autres présentations de Microsoft au cours de ce State of the Map : Going to Production with OpenStreeetMap at Microsoft, Robot Tracers – Extraction and Classification at scale using & CNTK

6) 3D Beyond Buildings

Photo 11: Tobias Knerr présente OSM2World

OpenStreetMap c’est bien plus qu’une carte, ce sont des données géographiques ! Cette présentation de Tobias Knerr était l’occasion de voir qu’on peut aller plus loin en proposant du rendu 3D à partir des données OSM, à l’aide de l’outil OSM2World. L’occasion de montrer le fonctionnement de l’outil, et surtout les nombreux types d’objets gérés : bâtiments, occupation du sol, routes et voies ferrées, bancs et panneaux publicitaires… Si vous avez envie d’apporter votre expertise, que ce soit en modélisation 3D, ou sur une thématique spécialisée d’OSM, le projet est ouvert et l’équipe recherche des contributeurs.

7) OSM at Facebook

Photo 12: Le ‘Tasker’ de Facebook dans lequel trois acteurs se succèdent en trois phases : l’édition, la vérification, et la publication, ceci pour garantir la qualité

Dans la série retours d’expériences de grandes entreprises, Facebook, qui était déjà intervenu lors de la précédente édition au Japon, montre ses avancées en matière de contribution à OpenStreetMap. Le réseau social a développé de nombreux outils pour détecter automatiquement le réseau routier à partir de photographies aériennes (là aussi à partir d’IA), et mis en place un ensemble de procédures de validation et intégration manuelle des données, en lien avec les communautés locales, afin de compléter OSM. Cela a aboutit à 244 000 kilomètres de routes ajoutés en Thaïlande et d’autres pays. La société utilise désormais OpenStreetMap comme source de données dans ses applications principales sur 3 quarts des pays de la planète, pas mal comme réutilisation !

Photo 13: les pays facebook qui utilisent OpenStreetMap

8) Advertising mapping : using OpenStreepMap for the protection of landscape

Photo 14 : quelques dispositifs publicitaires qui peuvent être mappés dans OSM avec le tag ‘advertising’

Les dispositifs publicitaires sont des objets omniprésents dans l’espace public. Une réglementation très précise (et très compliquée) existe, en France en tout cas, pour contraindre leurs dimensions/nombres/lieux d’installation etc. mais celle-ci n’est souvent pas respectée, en cause une certaine passivité des  pouvoirs publics, occupés à autre chose, et surtout des publicitaires/annonceurs, sans complexes, qui cherchent à en profiter au maximum, et se croient souvent au-dessus des lois. Par ailleurs un certain activisme associatif et citoyen existe en France pour défendre le cadre de vie, et lutter contre la pub. Pour permettre à tous de participer à la défense du paysage, bien commun de la nation, contre l’invasion des dispositifs publicitaires, il serait utile d’inventorier et qualifier ces dispositifs, et OSM est l’outil parfait pour ceci ! Cet inventaire permet de sensibiliser le public et les pouvoirs publics à cette pollution visuelle, et permettrait à terme de disposer des données nécessaires pour évaluer les politiques publiques locales en terme de publicité extérieure. Dans cette idée, un contributeur grenoblois nous présente comment qualifier ces dispositifs publicitaires dans OSM, et les outils de contributions existants pour faciliter cette tâche. La France, particulièrement soumise à cette pollution au quotidien, a commencé à référencer ces dispositifs publicitaires, mais tant reste à faire ! Au niveau international cet inventaire est encore très balbutiant, l’occasion donc de se lancer, essayez vous aussi d’utiliser le tag ‘advertising’ ! La cartographie des dispositifs publicitaires pour la défense du paysage.

9) Pic4Review : contribution ludique à partir de photos

Photo 15: Pic4Review organise, automatise et facilite la contribution à partir de photos

 Afin de faciliter la réutilisation des photos de rues libres de droits issues de Mapillary, OpenStreetCam et Flickr, Adrien Pavie nous présente l’outil Pic4Review. Il s’agit d’un nouvel éditeur OSM qui facilite l’ajout de détails sur des objets existants à l’aide de photos. Le principe est simple : on choisit une mission sur une zone, et chaque objet à compléter est présenté avec les photos disponibles aux alentours. On peut par exemple renseigner si un passage piéton est accessible en fauteuil roulant, si un arrêt de bus est abrité, le type de parking à vélo… La contribution est rendue ludique par un système de points et un tableau des meilleures contributions par thématiques. Le projet est ouvert aux contributions, que ce soit retours d’utilisateurs, traductions ou développement de nouvelles fonctionnalités !

10) The new Wheelmap: Joining forces in accessibility mapping – feat.: “I Wheel Share”

Le site wheelmap.org a été crée il y a 8 ans pour améliorer l’information (et donc la vie quotidienne) des personnes à mobilité réduite souvent dans l’inconnu sur l’accessibilité des lieux. Depuis, le tag ‘wheelchair’ a été utilisé plus de 1,3 millions de fois dans la base de données OSM, et permet maintenant de connaître le niveau d’accessibilité de plus de 900 000 lieux, grâce à l’implication de nombreuses communautés. Ce tag a été depuis enrichi de nombreux nuances. Par ailleurs cette problématique universelle de l’a11y (accessibility) est partagée par de nombreux groupes militants à travers le monde. Mieux encore, les données d’accessibilité de différentes sources sont maintenant agrégées et rendues disponibles à travers une infrastructure commune (accessibility.cloud), donnant accès à travers une API unique et un modèle de donnée très détaillé, à plus de 1,6 millions de lieux, et leurs caractéristiques d’accessibilité. Sur cette API, la startup parisienne I Wheel Share (présentée par son CTO Florian Lainez) développe des services, et notamment Wilson, un chatbot capable de répondre à toutes sortes de questions pratiques, et de localiser par exemple les ressources (toilettes, cinémas, services) à proximité et accessibles aux PMR. De nombreux partenaires sont impliqués dans le développement de cette startup.

Une utilisation militante et sociale très intéressante d’OSM !

Photo 16 : la solution Wheelmap apporte beaucoup d’informations sur l’accessibilité

11) Completing the Map with Street-level Imagery

Présentation des nouveautés de Mapillary, qui rappelons-le est une plateforme contributive collectant des photos géo-localisées du monde entier, ces photos contribuées par la foule sont ensuite mise à la disposition de tous sous une licence libre (CC-BY-SA) et sont particulièrement appropriées pour aider à la contribution OpenStreetMap. Actuellement 326 millions de photos dans leur DB. La plateforme (et son ‘Tasker’) permettent d’organiser la contribution “photo” à l’échelle d’un territoire découpé en zones sur lesquelles est rendue visible la progression de la contribution. Pour dynamiser l’utilisation, Mapillary a recours à des concours #CompleteTheMap et de la gamification.

Photo 17 : Tasker de la plateforme Mapillary

Pour revenir à la contribution OSM, ces photos sont visualisables sur leur plateforme (un exemple, même exemple plus près) et aussi dans l’éditeur ID.

Mapillary fait de la reconnaissance automatique de modèles dans les images et est capable alors de sélectionner les photos avec un certain modèle (par exemple des passages piétons), mais une très grande quantité de modèle sont reconnus (parmi lesquels ‘Billboard’ voir ci-dessous).

Photo 18 : reconnaissance automatique de ‘Billboard’ (à droite mi-hauteur) avec la plateforme Mapillary

La plateforme Mapillary permet aussi d’autres modes de contribution, par exemple pour contrôler que leur moteur de reconnaissance d’images marche effectivement bien pour les panneaux de signalisation routière.

Mapillary fait un business de ces compétences dans le domaine, mais joue le jeu de la communauté OpenStreetMap en permettant la réutilisation des images téléversées par les contributeurs bénévoles, et en offrant des outils de contribution très avancés.

12) Flying ferries and moving pavements? Pedestrian routing on rare modes of transport

Une présentation originale d’un contributeur issu du Grand Duché (du Luxembourg) qui s’intéresse aux modes de transports rares des piétons et au calcul des itinéraires qui les empruntent, les moteurs d’itinéraires classiques les ignorant la plupart du temps. Quelques exemples : route=ferry (bac prenant des piétons), bridge=movable+bridge:movable=transporter (voir photo ci-dessous), conveying=*+highway=footway ou highway=step (tapis ou escalier roulant), highway=elevator (ascenseur), route (ou railway)=funicular (funiculaire), aerialway=cable_car ou aerialway=gondola (transport par câble en ville, appelés à se développer)… Bref l’idée est de savoir prendre en compte tout ça et de savoir favoriser soit le temps de transport, soit le coût, soit la distance…

Photo 19 : la nacelle qui circule à Bilbao et qui permet d’éviter aux piétons un détour de 10 km, 12 ‘flying ferries’ existent comme celui-ci dans le monde (dans OSM).

13) Solving vehicle routing problems with OpenStreetMap and VROOM

La solution VROOM s’attaque aux problèmes d’optimisation d’itinéraires pour les flottes de véhicules, en se basant sur les données OpenStreetMap, et le calcul d’itinéraires OSRM :  commencer par résoudre le problème ‘classique’ de la tournée du facteur, mais aussi les variantes avec des contraintes de capacité, de temps, de point de départ ou d’arrivée, de flotte de véhicules, etc. Du calcul, des heuristiques, des règles ad-hoc, et des ajustements assez sioux permettent d’optimiser la solution, et de calculer rapidement, ceci pour permettre la montée à l’échelle. Voir https://verso-optim.com/

Photo 20 : Julien Coupey montre un exemple de calcul de la tournée de tous les restaurants de Milan par une flotte de 5 véhicules partant tous du même endroit

IV. En conclusion

Cette édition 2018 du State of the Map a été, comme chaque année, un brillant succès. L’événement a réuni les contributeurs OSM de tous horizons et les nouveaux acteurs qui s’intéressent au projet, le tout dans le prestigieux cadre de l’école Polytechnique de Milan. La communauté se montre toujours aussi innovante dans les cas d’usages et les outils proposés autour des données.

La prochaine édition se tiendra à Heidelberg en Allemagne, du 21 au 23 septembre 2019. Nous espérons vous y voir nombreux !

Voir les vidéos de conférences ici

Voir le wiki SotM 2018 ici

Notez bien : article écrit en collaboration par plusieurs membres de l’association OpenStreetMap France qui étaient présents à Milan.

Canicule au Nantes Maker Campus

Du 6 au 8 juillet s’est tenu à Nantes le Nantes Maker Campus, un événement qui regroupe des makers en tous genres – du fabricant d’une 2 CV en bois au club des R2D2 Builders – et de tous horizons, certains venant des Pays-Bas spécialement pour l’événement.

V4MBike et bicinéma sur le stand OpenStreetMap au Nantes Maker Campus 2018
Démo du bicinéma avec le V4MBike sur le stand OpenStreetMap au Nantes Maker Campus

En bons makers de cartes, les mappers nantais étaient présents pendant les trois jours sous une canicule plus propice à la carto indoor climatisée. Nous y avons présenté le fameux V4MBike de Stéphane, assorti du bicinéma de Corentin. Pour celles et ceux qui n’étaient pas aux Rencontres State of the Map France à Pessac début juin, ces dispositifs méritent quelques explications.

Le V4MBike aux couleurs de OpenStreetMap, Mapillary et Jungle Bus
Le boitier du V4MBike

Le V4MBike est un système de 4 action cams couplées à une antenne GPS, montées en haut d’une perche installée sur un vélo. Les cams sont contrôlées par un Arduino qui déclenche les 4 photos simultanément, ce qui permet de les assembler en une photo 360°. Un Raspberry Pi collecte la trace GPS et pilote le tout, via un tableau de contrôle fixé au guidon. Il est ainsi possible de prendre automatiquement une photo à intervalles de temps ou de distance réguliers, par exemple tous les 10 mètres.

Le bicinéma (ou vélociné) est un vélo monté sur un trainer qui permet de voyager sur place. Un coup de pédale et la roue entraîne le défilement des photos sur un écran. Cette vidéo postée sur Twitter vaut mieux qu’une longue explication. Bien sûr nous avons choisi de montrer une séquence de photos réalisées avec le V4MBike, lors de notre trajet à vélo de Nantes à Bordeaux fin mai. Bravo à Gilles qui a ainsi parcouru plusieurs fois la route de Blaye à Bordeaux, en transpirant à grosses gouttes sous la fournaise des Nefs Dubigeon.

Joshua explique OSM avec enthousiasme

Ce vélo unique au monde a attiré bien des curieux et curieuses, à qui nous avons expliqué que nous faisons mieux que Street View, car d’une part nous partageons les photos en les déposant sur Mapillary sous licence libre, d’autre part nous les utilisons pour compléter la meilleure carte du monde, également partagée. Un écran montrant les contributions en quasi temps réel, avec Show Me the Way, fait toujours son petit effet, le travail d’Éric l’orfèvre de la cartographie aussi !

Bilan du week-end : nous avons fait découvrir OSM à plusieurs dizaines de personnes, distribué flyers et stickers, et récolté une quinzaine de contacts que nous tiendrons informés de nos ateliers mensuels. L’un d’eux est déjà venu à la rencontre du mardi suivant : et un nouveau mapper, un ! Nous avons également échangé avec un mapper de Saint-Nazaire qui tenait un stand pour présenter le futur fablab de la ville portuaire : nous prévoyons d’y organiser une cartopartie l’année prochaine.

Antoine.

Le State of the Map France de Bordeaux Pessac, c’est fini !

Merci à toutes et à tous pour votre participation !

Retour en chiffres :
Un grand merci à l’équipe en bleue, les bénévoles qui ont préparé, animé, accompagné, rangé …
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Et pour pouvoir pratiquer des tarifs abordables, grand merci aux 17 partenaires et soutiens avec un clin d’œil au dernier mécène de ce millésime, à savoir les participants eux-même. En effet, nous avons proposé cette année de pouvoir donner volontairement plus que 10€ pour s’inscrire aux 3 journées, permettant aux participants d’être le second soutien le plus important de la manifestation. Merci à toutes et tous donc, entreprises, collectivités et citoyens !

À l’année prochaine !

Parlons en d’ailleurs de 2019 ! Cela va se passer ici