OpenStreetMap, ou OSM, est un projet collaboratif au service de tous, utilisé par un nombre croissant de personnes et acteurs à travers le monde. Cette gigantesque base de données cartographique contributive en open source (données ouvertes) a largement de quoi taquiner l’omnipotent Google Maps.
On trouve (presque) tout sur cette carte ouverte. En plus des routes, des sentiers, des chemins, des bâtiments, figurent aussi les toponymes basques ou occitans, les toilettes publiques, les tables de pique-nique, les bancs, les boîtes aux lettres, les arceaux à vélos, les poubelles, les arrêts de bus, les parkings, les bornes de recharge électriques, les aires de jeux pour enfants, les distributeurs à sacs à déjections, les arbres… pour ne citer que quelques exemples. OpenStreetMap bénéficie d’une précision et d’une richesse des données renseignées encore inégalées. Cette haute valeur ajoutée, comparée à d’autres cartes en ligne, réside dans le fait que ces informations sont enregistrées par des personnes basées sur le terrain, qu’on appelle des « contributeurs ». En plus des données ouvertes, OSM utilise le cadastre français, des images satellites et des récepteurs GPS ainsi que des flux et images satellites issues d’IGN pour s’assurer que la carte est à jour et conforme à la réalité.
Comment fonctionne OSM ?
Que ce soit par intérêt personnel, par nécessité professionnelle ou par passion, les contributeurs de ce grand projet sont au plus près de leur environnement, qu’ils observent et renseignent méticuleusement dans OpenStreetMap. N’importe qui peut contribuer, il suffit de créer un compte sur www.openstreetmap.org. Des rencontres conviviales de passionnés sont souvent organisées pour collecter des données à plusieurs dans une zone à cartographier. On les appelle les « cartoparties » (originellement « mapping party ») ou encore « mapathons » selon les coins du monde et leur durée. Les volontaires partent en général sur le terrain effectuer des relevés de traces GPS et/ou recueillir des données visuelles avant de tout décharger sur ordinateur puis Internet. Ainsi, chaque participant s’approprie son territoire, avec le résultat quasi immédiat en ligne en guise de récompense pour l’acte citoyen effectué. Une opération gratifiante ! En 2024, on comptabilise un total de 11 millions de contributeurs, dont 1,75 million dans l’Hexagone : une communauté dynamique grandissante depuis la création de l’association OpenStreetMap France en 2011, soutenue par la Fondation OpenStreetMap qui héberge les données et le site du projet.
OSM au service du public
Puisqu’il n’existe aucune restriction à un usage commercial, plusieurs entreprises utilisent l’outil pour développer leurs prestations. C’est notamment le cas de la Poste, la SNCF, Michelin, et plus largement Facebook, Pokemon Go, SnapChat, Uber ou même Tinder ! Des API (programmes permettant à deux applications distinctes de communiquer entre elles et d’échanger des données) permettent d’enrichir le fonds de carte OSM avec de nouvelles fonctions. Ainsi, CyclOSM répertorie les aménagements cyclables, WheelMap identifie les lieux accessibles en fauteuils roulants, Panoramax permet de photo-cartographier la voie publique jusqu’aux moindres chemins à la manière du Street View de Google, SonarVision guide les déficients visuels, OsmAnd aide à s’orienter en montagne sans connexion Internet, etc.
OSM au service des territoires
Des sociétés peuvent également accompagner des collectivités territoriales, des offices de tourisme et des institutions dans la valorisation de leur territoire, en utilisant le commun numérique OpenStreetMap. C’est par exemple le cas de Apitux, Carto’Cité, ou Teritorio. Cette dernière, basée à Bordeaux et très active au Pays Basque et dans les Landes. Elle fusionne les données des logiciels métiers et celles d’OSM afin de créer des cartes papiers ou numériques interactives personnalisées et évolutives. L’entreprise a notamment aidé l’Office de tourisme de Bidart, la Ville et l’Office de tourisme d’Anglet à concevoir leurs cartes, ainsi que la Communauté d’Agglomération Pays Basque à cartographier les fresques du festival de street art bayonnais Points de Vue. Les structures de l’ESS et de l’économie circulaire ont aussi fait confiance à Teritorio pour l’élaboration de leur carte collaborative Carteco qui recense les acteurs engagés dans la transition écologique. À l’heure où l’on s’interroge de plus en plus sur la façon dont les données numériques sont partagées et valorisées, OpenSreetMap révolutionne la cartographie en proposant une alternative libre, participative et en constante évolution, et ce depuis 20 ans. Un pied de nez aux cartes figées de naguère et au géant GAFAM qui n’hésite pas à revendre nombre de données personnelles de ses utilisateurs. Jouer avec les cartes n’est plus réservé à une élite. Contribuer à nourrir ce projet démocratique, c’est faire partie d’un élan citoyen mondial qui prône le partage et l’éthique tout en explorant les infinies possibilités qu’offrent la technologie et les logiciels libres.
Le projet OpenStreetMap a désormais plus de 20 ans. La communauté qui y contribue alimente une base de données géographiques utiles dans de multiples domaines. Par exemple pour la transition énergétique et sur les réseaux électriques. L’intensification des phénomènes climatiques comme les tempêtes ou les incendies exposent les réseaux électriques à des perturbations de plus en plus importantes. Ils doivent être renforcés pour s’y adapter.
La connaissance patrimoniale de ces réseaux a souffert d’un certain désintérêt en France depuis les années 1990. Cela à cause de décisions marquantes pour leur enfouissement et « parce qu’ils se voient ». Plusieurs décennies sont pourtant nécessaires pour résorber la capillarité des réseaux de distribution. Il faut donc mieux les décrire, ne serait-ce que pour patienter ou mieux les maintenir pour ceux qui ne pourront pas être enterrés. C’est le cas du réseau de transport national à 400 000 volts qui restera en majorité aérien.
Une telle connaissance est fastidieuse et coûteuse à produire ou à maintenir sans outils adaptés. Nous avions déjà parlé de cette collecte de fond accomplie à propos du réseau de transport d’électricité, voir notre article d’avril 2020. Les exploitants sont aussi engagés dans d’autres plans d’investissements très importants. L’inventaire des réseaux aériens sur OpenStreetMap a commencé en France en 2008, par le réseau de transport le plus visible. Une structuration plus importante a débuté en 2015 et 10 ans plus tard nous franchissons une nouvelle étape de ces travaux avec une expérience renforcée.
Adapter les réseaux électriques au changement climatique
Le changement climatique présente des défis qui nous imposent d’adapter nos modes de vies et nos infrastructures. Les événements surviennent à un rythme de plus en plus exigent. Ils nécessitent des études d’exposition aux risques de plus en plus poussées pour maintenir un niveau de résilience acceptable.
Les tempêtes Lothar et Martin de fin 1999 nous ont rappelé la sensibilité des réseaux électriques aériens aux « coups de vents » ou aux épisodes de neige collante. RTE qui exploite le réseau de transport d’électricité a d’ailleurs mis en ligne une rétrospective intéressante à ce propos (https://www.rte-france.com/l-heritage-de-la-tempete/). Les tempêtes Ciaran (2023, 1.2 millions d’abonnés coupés) et Caetano (2024, 600 000 abonnés coupés) ont significativement impacté les réseaux électriques. Enedis a mis en place une stratégie industrielle de restauration des réseaux de distribution des zones côtières de l’hexagone. Elle devrait durer plusieurs années après avoir identifié précisément les zones à renforcer.
Est-ce seulement possible de s’adapter tout en disposant d’une connaissance patrimoniale des réseaux existants limitée ? Comment faire sans ou comment la reconstituer de manière efficace ?
Nos réseaux aériens sont vulnérables aux tempêtes et aussi aux incendies. Ils peuvent aussi en déclencher (voir le cas du Camp Fire dû au manque d’entretien des ouvrages de Pacific Gas & Electricity en Californie en 2018). Très récemment l’exploitation des réseaux électriques est aussi questionnée à Pacific Palisade. OpenStreetMap permet de décrire avec un haut niveau de détails les lignes aériennes et aussi leurs supports. Il devrait être possible de mutualiser cette connaissance avec celle des exploitants pour parvenir plus rapidement à la complétude. Cela permettrait de réaliser des études de sensibilité au vent ou aux incendies plus précises pour résorber au maximum les zones vulnérables. En 2021, l’association a d’ailleurs signé un partenariat stratégique avec Enedis pour y parvenir.
Et en France ?
En France, les gestionnaires des réseaux électriques assurent une surveillance et entretiennent régulièrement la végétation à leurs abords. La tenue à jour de la connaissance est nécessaire à la poursuite de ces processus. Nous pourrions collectivement les optimiser davantage par une description plus fine des infrastructures et une meilleure communication au sujet de ces opérations.
Particulièrement sur le réseau de transport et en miroir de la rétrospective des impacts des tempêtes de 1999 ci-dessus, RTE a finalisé un plan d’adaptation mécanique en 2017 permettant de résister à des vents de 180 km/h sur l’ensemble de l’hexagone.
Ontologie et outillage pour les réseaux électriques
Une ontologie compréhensible et rationalisée est nécessaire pour produire une connaissance utile (voir cette présentation de juin 2022). En 2015 il n’existait pas de standard national sur lequel s’appuyer. L’ambition pouvait être de produire un commun utilisable au niveau mondial pour favoriser l’interopérabilité au sein d’un pays ou entre les logiciels qui utilisent ces données au niveau d’un continent. La communauté OpenStreetMap savait déjà correctement décrire des lignes et elle a pu se concentrer sur la description des supports, pylônes, poteaux en particulier. Voir la documentation disponible sur le wiki.
Plus particulièrement à propos des réseaux aériens, la sémantique qui qualifie aujourd’hui les pylônes et poteaux électriques repose entre autres sur trois attributs principaux. Ils ont été discutés dans trois propositions soumises aux votes de la communauté :
line_attachment (2019, 23 votes favorables) : décrire les armements des lignes aériennes sur leurs supports
line_management (2020, 20 votes favorables) : décrire les topologies particulières constituées par les lignes aériennes aux abords de leurs supports
line_arrangement (2023, 11 votes favorables et 2 contres) : décrire la configuration des conducteurs d’une ligne électrique (triangle, nappe, drapeau…)
L’outillage est également un actif important pour favoriser la contribution et rendre les données utilisables.
Deux quêtes supplémentaires sont arrivées dans l’application mobile StreetComplete. Elles permettent de qualifier le matériau des supports électriques et l’armement des lignes qu’ils supportent. Cela facilite la collecte directement depuis le terrain d’informations peu discernables sur les vues aériennes.
Parallèlement, la communauté développe puis maintient un ensemble d’outils pour collecter puis tenir ces données en qualité. Par exemple plusieurs analyses Osmose signalant des incohérences ou des absences par rapport aux données ouvertes disponibles. Cela permet d’assurer la maintenance de l’information sur le long terme dans les pays où c’est possible.
Gespot.fr est en ligne depuis l’automne 2020. Il joue le rôle de démonstrateur mettant en valeur les données descriptives des réseaux aériens produites par la communauté.
L’outillage comme l’ontologie constituent une méthode originale de description patrimoniale des réseaux électriques aériens. Ils sont communs aux réseaux de transport et de distribution qui ont de nombreuses similitudes. Des passerelles sont à construire avec le géostandard Star-Elec, utile à la réconciliation des données ouvertes de différentes origines.
Ils sont disponibles selon des licences permettant leur réutilisation à certaines conditions. Elles préservent les intérêts de la communauté et des réutilisateurs. Bien sur, le chemin n’est pas terminé. Il est toujours possible d’améliorer l’édifice commun pour qu’il puisse rendre autant de services qu’espéré.
Données ouvertes et inventaire des infrastructures
La communauté OpenStreetMap sait produire de l’information de façon vertueuse en traitant les données ouvertes disponibles. Elle restitue une connaissance enrichie de ses observations de terrain. Il s’agit avant tout de données statiques qui ne visent pas à décrire l’état du réseau à un instant t.
Les contributeurs des 5 continents utilisent désormais l’ontologie présentée ci-dessus. Elle montre un rythme d’adoption rapide, en remplacement d’autres propriétés historiques qu’il fallait améliorer.
Au début de l’année 2025, les trois attributs principaux cumulent 450 000 usages (line_attachment 309 000, line_management 124 000 et line_arrangement 17 000) bien que des millions de supports restent à découvrir.
Il était nécessaire de repasser sur les objets existant munis d’anciens attributs puis de continuer à collecter plus efficacement les informations sur le terrain à propos de nouveaux objets.
De multiples opérations ont lieu en parallèle. Sur les réseaux de distribution en partenariat avec Enedis ou sur le réseau de transport à l’initiative de plusieurs contributeurs. Ce raffinage permanent du contenu de la base de données permet d’atteindre une cohérence et une exhaustivité remarquée par des équipes de chercheurs. Ils alimentent désormais des logiciels open source de modélisation des réseaux électriques avec OpenStreetMap (voir la publication de Bobby Xiong et al.).
La situation en France
… du réseau de transport d’électricité
Grâce aux données ouvertes publiées depuis 2017, entre autres choses, la communauté OpenStreetMap a intégré et fiabilisé la position des 255 000 supports du réseau de transport d’électricité. Une personne au moins est repassée sur chacun de ces points pour les repositionner au besoin ou apporter davantage de qualification attributaire.
Cela permet aujourd’hui de restituer 2 300 signalements de divergence de positions, d’absence ou de persistance de supports connus du référentiel de l’exploitant. Ces signalements peuvent être légitimes comme faux. Seule une collaboration permettra de fiabiliser cette connaissance commune. Nous souhaitons qu’OpenStreetMap puisse le permettre en tant que plateforme. C’est d’ailleurs déjà le cas dans d’autres domaines. Par exemple pour la gestion de la voirie où des gestionnaires ont mis en place des passerelles intelligentes (voir le logiciel LeBontag).
En France, les pylônes sont construits selon des silhouettes normalisées. En dehors de toute considération mécanique, la silhouette fait partie du paysage. Elle permet de connaître la géométrie des conducteurs et la largeur de leur emprise au dessus du sol. OpenStreetMap peut donc attribuer une étiquette conforme aux familles existantes. Au terme d’une campagne d’un an et demi, près de 10 contributeurs ont réalisé l’inventaire des silhouettes de supports du réseau de transport d’électricité à 400 000 volts. Nous cherchions à réunir une connaissance d’éléments bien visibles sans attendre de découvrir d’irrégularité particulière. L’ontologie et l’outillage mis en œuvre se sont révélés efficaces pour produire puis réviser régulièrement l’inventaire à construire. Tant et si bien qu’il est possible de produire l’état des lieux suivant :
Représentation de l’inventaire des 27 652 supports du réseau électrique 400 000 volts français / 10 % des 255 714 pylônes du réseau de transport
L’inventaire des pylônes du réseau 400 kV est un début. Les 230 000 autres supports pourront être plus efficacement qualifiés en utilisant les données du programme LidarHD de l’IGN comme le montre cette démonstration d’ESRI France.
… du réseau de distribution d’électricité
Côté réseaux de distribution, la reconstitution de l’inventaire des poteaux mené en partenariat avec Enedis est toujours en cours. Plus de 2 000 personnes s’y sont investies depuis 4 ans. Le cap du million de supports Enedis dans la base nationale a été franchi fin 2024, portant l’effectif tous exploitants confondus à 1.5 millions. Voir pour cela la plateforme dédiée en ligne.
Ces efforts sont complémentaires à ceux des exploitants chargés d’adapter le réseau selon les modalités évoquées ci-dessus. Ces adaptations seront plus efficaces et rapides en se basant sur la connaissance du terrain la plus précise. Les données produites seront utiles pour affiner les études de sensibilités même si ce caractère n’est pas directement présent dans la base de données OpenStreetMap.
Perspectives
La démarche de la communauté OpenStreetMap constitue une manière originale de traiter l’information géographique et de produire une connaissance métier sur des sujets aussi précis que la gestion patrimoniale des réseaux électriques aériens. C’est aussi le cas dans bons nombre d’autres thématiques. Ces données sont nécessaires pour adapter nos réseaux aux aléas climatiques de plus en plus violents.
Les bonnes volontés permettant l’atteinte des objectifs de complétude ou le soutien de la démarche par tous les acteurs concernés sont les bienvenues. Les données produites sont accessibles sur les points de téléchargement habituels des données OpenStreetMap et sont réutilisables selon les termes de la licence ODbL. D’autres initiatives industrielles ayant réellement restitué la connaissance produite pour leur réalisation sont rares alors qu’une mise en commun s’impose pour s’adapter. Il semble de moins en moins efficace de continuer à agir dans nos silos respectifs.
Voici quelques pistes si vous souhaitez contribuer et nous aider :
Développeurs, regardez la liste des tâches Osmose, la liste des tickets JOSM ou ceux d’iD relatifs aux infrastructures électriques pour nous aider à résoudre certains problèmes
Contributeurs, rendez-vous dans la liste des projets locaux et peut-être qu’il en existe un pour votre pays
Ré-utilisateurs, essayez d’intégrer les données OpenStreetMap à vos différents projets
Exploitants de réseaux, donnez leur chance aux données OpenStreetMap en les comparant avec vos référentiels internes et ainsi obtenir certains retours utiles
Collectivités propriétaires de réseaux, partagez les données dont vous disposez afin de concentrer les actions de la communauté sur la production de données n’existant réellement pas.
Une collaboration pourrait également être plus importante avec les projets du Cerema comme Agirisk pour la prévention de certains risques. Cela contribuerait à rendre l’action publique plus efficace.
D’autres publications peuvent également vous inspirer pour y participer ou le reproduire dans vos activités respectives :
Un très beau service de cartographie est apparu récemment, il s’agit de cartes.app qui est une alternative sérieuse aux cartes des GAFAM, notamment Google et Apple. Il s’agit d’une carte souveraine et moderne.
L’accès est très simple et bien référencé dans les moteurs de recherche : https://cartes.app/. Cela fonctionne sur smartphone et ordinateur, dans un navigateur web exclusivement.
C’est bien sûr un service entièrement libre, open-source et gratuit avec un seul pisteur pour recueillir, de manière anonyme, le nombre d’utilisateur et la date de dernier passage.
Les données cartographiques proviennent exclusivement d’OpenStreetMap, mais d’autres données sont issues de Wikipédia, Wikimédia ou encore de fichiers en open-data, tel que les réseaux de transport.
Aperçu
Voici 3 captures, en mode mobile, extraites du blog…
Des fonctionnalités très intéressantes, voire inédites !
Vous trouverez de nombreuses fonctionnalités sur cette carte :
une recherche très rapide et performante,
un affichage de points d’intérêt en 1 clic : parkings vélo, hôpitaux, restau végés, tables de ping-pong…
de nombreux fonds différents, dont les vues aériennes mais encore randonnée, rails…
l’intégration de Panoramax, l’alternative libre et souveraine de StreetView, développée par OSM France (c’est nous !) et l’IGN,
la météo du lieu visité,
de petits outils de calcul,
une vue en globe 3D,
le téléchargement de traces GPX de votre calcul d’itinéraires,
ou encore, un clic sur une gare qui affiche les départs et arrivées des trains :
Intégration sur vos sites web
On peut même intégrer cartes.app sur vos sites web via une balise <iframe>, vous trouverez plus de renseignements sur cette page.
Cette lettre a été publiée initialement par les petites singularités. Si vous souhaitez signer la lettre, merci de la publier sur votre site et de compléter le tableau ici.
Lettre ouverte à la Commission Européenne
Depuis 2020, les programmes Next Generation Internet (NGI), sous-branche du programme Horizon Europe de la Commission Européenne financent en cascade (via les appels de NLNet) le logiciel libre en Europe. Cette année, à la lecture du brouillon du Programme de Travail de Horizon Europe détaillant les programmes de financement de la commission européenne pour 2025, nous nous apercevons que les programmes Next Generation Internet ne sont plus mentionnés dans le Cluster 4.
Les programmes NGI ont démontré leur force et leur importance dans le soutien à l’infrastructure logicielle européenne, formant un instrument générique de financement des communs numériques qui doivent être rendus accessibles dans la durée. Nous sommes dans l’incompréhension face à cette transformation, d’autant plus que le fonctionnement de NGI est efficace et économique puisqu’il soutient l’ensemble des projets de logiciel libre des plus petites initiatives aux mieux assises. La diversité de cet écosystème fait la grande force de l’innovation technologique européenne et le maintien de l’initiative NGI pour former un soutien structurel à ces projets logiciels, qui sont au cœur de l’innovation mondiale, permet de garantir la souveraineté d’une infrastructure européenne. Contrairement à la perception courante, les innovations techniques sont issues des communautés de programmeurs européens plutôt que nord-américains, et le plus souvent issues de structures de taille réduite.
Le Cluster 4 allouait 27.00 millions d’euros au service de :
« Human centric Internet aligned with values and principles commonly shared in Europe » ;
« A flourishing internet, based on common building blocks created within NGI, that enables better control of our digital life » ;
« A structured eco-system of talented contributors driving the creation of new internet commons and the evolution of existing internet common ».
Au nom de ces enjeux, ce sont plus de 500 projets qui ont reçu un financement NGI0 dans les 5 premières années d’exercice, ainsi que plus de 18 organisations collaborant à faire vivre ces consortia européens.
NGI contribue à un vaste écosystème puisque la plupart du budget est dévolue au financement de tierces parties par le biais des appels ouverts (open calls). Ils structurent des communs qui recouvrent l’ensemble de l’Internet, du matériel aux applications d’intégration verticale en passant par la virtualisation, les protocoles, les systèmes d’exploitation, les identités électroniques ou la supervision du trafic de données. Ce financement des tierces parties n’est pas renouvelé dans le programme actuel, ce qui laissera de nombreux projets sans ressources adéquates pour la recherche et l’innovation en Europe.
Par ailleurs, NGI permet des échanges et des collaborations à travers tous les pays de la zone euro et aussi avec ceux des widening countries [1], ce qui est actuellement une réussite tout autant qu’un progrès en cours, comme le fut le programme Erasmus avant nous. NGI0 est aussi une initiative qui participe à l’ouverture et à l’entretien de relation sur un temps plus long que les financements de projets. NGI encourage également à l’implémentation des projets financés par le biais de pilotes, et soutient la collaboration au sein des initiatives, ainsi que l’identification et la réutilisation d’éléments communs au travers des projets, l’interopérabilité notament des systèmes d’identification, et la mise en place de modèles de développement intégrant les autres sources de financements aux différentes échelles en Europe.
Alors que les États-Unis d’Amérique, la Chine ou la Russie déploient des moyens publics et privés colossaux pour développer des logiciels et infrastructures captant massivement les données des consommateurs, l’Union Européenne ne peut pas se permettre ce renoncement. Les logiciels libres et open source tels que soutenus par les projets NGI depuis 2020 sont, par construction, à l’opposée des potentiels vecteurs d’ingérence étrangère. Ils permettent de conserver localement les données et de favoriser une économie et des savoirs-faire à l’échelle communautaire, tout en permettant à la fois une collaboration internationale. Ceci est d’autant plus indispensable dans le contexte géopolitique que nous connaissons actuellement. L’enjeu de la souveraineté technologique y est prépondérant et le logiciel libre permet d’y répondre sans renier la nécessité d’œuvrer pour la paix et la citoyenneté dans l’ensemble du monde numérique.
Dans ces perspectives, nous vous demandons urgemment de réclamer la préservation du programme NGI dans le programme de financement 2025.
[1] Tels que définis par Horizon Europe, les États Membres élargis sont la Bulgarie, la Croatie, Chypre, la République Tchèque, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lettonie, la Lithuanie, Malte, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Les pays associés élargies (sous conditions d’un accord d’association) l’Albanie, l’Arménie, la Bosnie Herzégovine, les Iles Feroé, la Géorgie, le Kosovo, la Moldavie, le Monténégro, le Maroc, la Macédoine du Nord, la Serbie, la Tunisie, la Turquie et l’Ukraine. Les régions élargies d’outre-mer sont : la Guadeloupe, la Guyane Française, la Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Martin, Les Açores, Madère, les Iles Canaries.
Dès sa création, l’association OpenStreetMap France a eu à cœur de mettre en place puis d’exploiter une infrastructure technique à disposition de la communauté des contributeurs et des ré-utilisateurs des données du projet OpenStreetMap. Nous souhaitons commencer 2024 en vous en rappelant les principaux et en remerciant les partenaires qui nous permettent d’y parvenir.
Que fait OpenStreetMap France au juste ?
Au niveau international, plusieurs rendus référencés par OpenStreetMap.org sont servis par l’association, notamment Cyclosm et le rendu humanitaire. Nous diffusions aussi depuis quelques mois un jeu de tuiles vectorielles.
Au niveau national, notre infrastructure supporte entre autres l’instance historique du projet uMap, des rendus cartographiques localisés (France, Bretagne…), plusieurs instances Osmose pour le contrôle qualité et dernièrement une instance Panoramax dont le projet a été porté par la fabrique des géocommuns de l’IGN.
Il y a encore le Live, ComComMaker, plusieurs préparations de données (Polygons…).
Très récemment, nous avons fait évoluer notre socle technique pour servir directement nos fonds de carte tuilés en HTTP/3. Cette évolution contribue au côté « tout terrain » de ces services :
HTTP 1, 2 et 3.
IPv4 et IPv6
TLS 1.1, 1.2, 1.3 ou pas
Ces services animent la vie de la communauté et leur sollicitation va croissante depuis le lancement de la plupart d’entre eux. Ils permettent en outre de préparer et diffuser des données thématiques sous des formes exploitables.
Le fait de disposer de ressources techniques appropriées, de compétences pour les maintenir sont des leviers importants d’action et d’indépendance afin de mener à bien la promotion du projet au niveau national et de pouvoir soutenir les initiatives des membres de l’association. Cela a été le cas dans le passé pour le projet BANO et le partenariat avec Enedis.
L’infrastructure se développe régulièrement grâce notamment à un appel aux dons qui a montré son efficacité en 2018.
Retrouvez l’ensemble de notre infrastructure sur la page wiki
A l’heure actuelle, notre infrastructure se compose de :
17 serveurs physiques, dont 10 appartenant à l’association
2.5 To de RAM
220 To de disque dur
60 To de SSD
Nous achetons ou récupérons principalement ce matériel de seconde main, pour réduire ainsi le bilan carbone scope 3 de nos activités.
Merci qui ?
Cela ne serait pas grand chose sans l’appui important de plusieurs partenaires qui nous ont accompagné dans cette montée en charge. Ces partenaires ont un rôle majeur dans le déploiement de nos services et nous tenons à les remercier.
Citons la Fondation Free, Moji, OVH, PauLLA, plus récemment Téléhouse France et jusqu’à il y a peu FranceIX (Rézopole) pour les ressources d’hébergement qu’ils mettent à notre disposition. C’est aussi le cas de l’association Hivane pour la connectivité de notre implantation à TH3.
Rejoignez-nous !
Dans les prochains mois, nous envisageons une montée en charge importante de plusieurs services, notamment Panoramax. L’instance uMap montre une sollicitation croissante également, témoignant de l’intérêt de la communauté pour ces deux services.
Nous accueillons les volontaires qui souhaiteraient s’investir dans la maintenance de cette infrastructure technique, tant logicielle que matérielle. Le mieux étant de se renseigner auprès de chaque projet pour en connaître notre feuille de route ou bien du conseil d’administration qui se réunit chaque premier lundi du mois.
L’association soutien régulièrement des projets d’initiative individuelle qui peuvent rendre service à la communauté, également.
Comme tous les ans depuis quelques années, le groupe local OpenStreetMap de Grenoble a organisé cette année une journée de cartopartie : cette fois-ci c’est le petit village de Saint-Barthélemy-de-Séchilienne, 430 habitants, aux portes de l’Oisans, dans la vallée de la Romanche, qui accueillait les contributeurs grenoblois.
Cette journée était préparée depuis deux mois, des contacts avaient été pris avec le Monsieur le Maire Gilles Strappazzon, qui avait accepté de nous ouvrir pour cette occasion le tout nouveau restaurant scolaire à proximité de la mairie et du nouvel espace culturel La Clouterie.
La page d’organisation de cette journée avait été publiée assez tôt, ce qui avait permis aux plus motivés d’entre-nous de commencer à contribuer sur cette zone dès le mois de juillet en prévision de la journée du 23 sept. L’annonce de l’évènement avait été dument faite sur les réseaux sociaux, un petit visuel de comm’ réalisé :
Le jour J nous étions huit contributeurs, dont trois « nouveaux » : nous sommes toujours très heureux d’accueillir de nouvelles personnes à ces occasions !
Monsieur le Maire, présent le matin rapidement et une bonne partie de l’après-midi nous a présenté sa commune, et son patrimoine naturel/religieux/historique, également les points d’intérêts remarquables et tout ce qui doit être connu (ceci avec bon nombre d’anecdotes) : ce qui nous a permis de cartographier dans sa commune tout ce qui méritait de l’être !
La journée s’est très bien passé, une bonne ambiance, une journée collective sympa : des découvertes, des relevés sur le terrain, et des contributions que l’on espère bien sûr significatives sur ce périmètre (et un peu au-delà avec des incursions sur les communes alentours) mais aussi et surtout des discussions entre nous, des partages d’infos sur l’écosystème OpenStreetMap, et l’évocation de projets et du futur pour le groupe OpenStreetMap local
Quelques jours après, il est temps de faire un bilan ! – Notre ami Binnette a rédigé déjà un compte-rendu très complet avec des gifs animés bien parlants, quelques jolies photos, des statistiques intéressantes, alors je ne vais pas refaire tout ce travail , et me contenterai de vous conseiller d’aller le consulter (donc ici) ! – Je mets également un lien vers la partie Bilan de la page sur cette cartopartie du groupe local OSM de Grenoble : d’autres gifs animés montrant le avant/après.
Un grand merci à tous les contributeurs présents ce jour-là, merci à la commune de Saint-Barthélemy-de-Séchilienne (Carole présente tôt le matin : un grand merci pour le café de bienvenue, et Gilles merci pour ton accueil), et évidemment merci à l’association OpenStreetMap France pour tout ce que vous faites au quotidien (et depuis de nombreuses années) et là spécialement pour votre support à l’occasion de ce petit évènement (aide au financement de la petite collation collective). On espère recommencer prochainement !
PS : à noter que qq mises-à-jour vont encore se faire dans les jours qui viennent, par ex le Pifomètre va chauffer un peu ce week-end sur cette commune 🙂
Bonjour à toutes et tous, adhérents, adhérentes, sympathisantes, sympathisants,
Pour cette année nous avons voulu tester un autre mode d’organisation de l’Assemblée générale de l’association en 2 temps :
Pendant le SotM, le samedi 10 juin à 17h30, une AG informelle dans laquelle nous présenterons les rapports moral et financiers et laisserons comme les autres années du temps de discussion.
Le vendredi 30 juin à 21 h, une AG statutaire qui permettra d’entériner les votes et les élu-es au conseil d’administration.
Cette organisation va permettre de profiter de l’AG informelle pour susciter des candidatures au CA et recueillir les motions diverses qui seront clôturées le 15 juin à minuit. Les divers votes se feront en ligne à partir du 16 juin jusqu’au 29 juin.
Cette rencontre de l’association OpenStreetMap France aura lieu le
samedi 10 juin 2023 à 17h30 Université de Marseille, Campus Luminy, Bâtiment Staps, Amphi
Association à laquelle vous pouvez apporter votre soutien de beaucoup de façons, dont l’une est de voter à son assemblée générale. Pour ce faire il faut être adhérent et à jour de sa cotisation le jour de l’AG (pensez à anticiper selon votre moyen de paiement et les délais que cela peut occasionner) : Adhésion à OpenStreetMap France
Pour rappel, il n’est pas nécessaire d’être adhérent à l’association pour bénéficier de ses outils, actions et soutiens. L’association permet de mutualiser des serveurs, des moyens financiers pour des événements, des besoins pour les groupes locaux, d’être un relais auprès de la Fondation OpenStreetMap et des institutions et autres organismes en général. C’est ainsi que plus il y a de votants à l’AG (plus d’adhérents donc) plus sa voix à du poids
Plus de détails ci-dessous, si cela vous intéresse !
Ordre du jour prévisionnel
Présentation des divers rapports (moral, d’activités, financier),
Vous pouvez proposer des motions à voter à l’AG et des sujets de discussions divers. Cela doit être envoyé sur la liste de diffusion de l’association : association arobase listes.openstreetmap.fr avant le 15 juin minuit afin de pouvoir préparer l’ordre du jour conformément à nos statuts.
Voter
Pour permettre à cette réunion d’être un temps de discussion, les divers votes se feront en ligne à partir du 16 mai, sur une période de 2 semaines via le prestataire OpaVote (utilisé également par la fondation OSM).
La vidéo de la réunion sera disponible sur peertube.openstreetmap.fr pour celles et ceux qui ne pourraient pas être présents à Marseille. Elle sera diffusée en direct, sauf problème technique.
Pour prendre part aux votes, il faut être à jour de sa cotisation (c’est-à-dire avoir cotisé depuis la dernière assemblée générale de juin 2022): cela se passe ici : Adhésion à OpenStreetMap France.
Étant donné le vote en ligne sur plus d’une semaine, il n’est pas organisé de vote par procuration.
Candidature au Conseil d’administration
Vous pouvez vous porter candidat pour le Conseil d’Administration: nous attachons de l’importance à ce que de nouvelles personnes puissent nous rejoindre chaque année afin d’impliquer plus nos adhérents et de faire tourner les responsabilités.
Votre candidature devra nous parvenir avant le 15 juin minuit sur association arobase listes.openstreetmap.fr
L’Assemblée générale statutaire aura lieu le vendredi 30 mai 2023 à 21h sur la salle visioconférence BBB qui sert également aux conseils d’administrations mensuels, pour entériner les votes et les élu-es au conseil d’administration.
Faisant suite au State of the Map France qui a eu lieu les 10-12 juin à Nantes, le State of the Map, mondial s’est tenu les 19-21 août à Florence en Italie. Voici un petit retour d’expérience partial et partiel de quelques contributeurs français ayant assisté à l’événement.
Le SotM, la rencontre des contributeurs OpenStreetMap a rassemblé cette année près de 400 personnes du monde entier (sans compter 200 de plus regardant les vidéos en ligne en direct !)
De nombreux français ont fait le trajet et les rencontres furent nombreuses et fructueuses.
Best-of de conférences
Voici les conférences qui nous ont le plus marqué. Vous trouverez sur les pages indiquées les supports de présentations. Les vidéos seront publiées au fil de l’eau dans les semaines à venir.
Comment a évolué OSM depuis 2004 ? Cette plénière d’introduction revient sur l’incroyable pari, en 2004, d’une carte ouverte et collaborative et de sa réalisation par une communauté mondiale ultra-motivée.
Reconstruction d’un style similaire à openstreetmap-carto (aka mapnik) basé sur les tulles vectoriels d’OpenMapTiles. Ça ressemble visuellement à du openstreetmap-carto mais c’est moins riche car les tuiles vectorielles ne contiennent pas tous les détails pour ça. La présentation était similaire à celle faite au dernier SotM-FR.
OpenMapTiles/MapTiler a proposé d’intégrer les tuiles vectorielles sur osm.org, des échanges sont en cours pour réaliser cela. Des questions techniques restent pour que la fondation puisse produire ces tuiles vectorielles.
Échange de couloir : la fondation demande à OpenMapTiles/MapTiler de retirer l’obligation d’attribution « OpenMapTiles » (en plus d’OSM) comme prérequis à l’intégration d’OpenMapTiles sur OSM.org. MapTiler à l’origine du projet libre étudie dans un sens qui semblerait pouvoir répondre positivement à cette demande. Le risque pour MapTiler est de perdre en visibilité, l’avantage est d’augmenter la visibilité des tuiles vectorielles.
Innovating on derivative OpenStreetMap datasets (Protomaps)
Présentation de formats SIG (FlatGeobuf) et OSM performants et des logiciels de traitement qui vont avec. Outil de conversions, formats pour QGIS, stockage serveur (cloud serverless) et affichage vectoriel navigateur.
Retour personnel de Frédéric : techniquement très intéressant, l’unique auteur à l’air très compétent mais tous ces formats et outils sont un écosystème à eux seuls et relativement peu compatibles avec l’existant.
De la difficulté d’utiliser les données OSM pour de l’analyse urbaine. Explore la méta-sémantique des tags. Les tags sont-t-ils cohérents avec l’objet d’écrit ? Du sens des valeurs, de la négation d’une valeur et de l’absence de tags.
Présentation d’un outil d’exploration de concurrence de tags pour une zone géographique. Pas encore libre/disponible.
Retour personnel de Frédéric : le problème est connu, mais c’est une exploration systématique et une représentation ergonomique qui en a été faite.
Principales conclusions de l’étude sur l’évolution de l’API OSM pour la 0.7. L’étude complète est disponible en ligne. C’est le résultat d’une étude, ce n’est pas forcément ce qui va être réalisé. Les deux principaux points à retenir :
– Ajout du support de polygones simples (mais on conserve les relations de multi-polygones)
– Suppression des nœuds sans tags. Les coordonnées des points seraient directement portées par les ways. Cela amènerait une suppression d’un très grand volume de nœuds (environ 95%) apportant une amélioration significative des performances de tous les outils de traitement de données OSM. Les nœuds d’intersection entre objets seraient également supprimés. Charge aux éditeurs de conserver la cohérence de l’intersection de tous les objets.
Ces modifications seraient transparentes pour les contributeurs.
Ces premiers changements seraient l’occasion de relancer l’évolution de l’API pour pouvoir ensuite aller plus loin.
Dans la suite du sujet de l’évolution de l’API. Problème que posent les tags, exemples de bonnes pratiques (extension de highway par le tag motorroad en Allemagne) et de mauvais pratiques (par exemple les pistes pour les motoneiges cartographiées highway=footway). Plus les problèmes posés par la documentation des tags et les votes sur le wiki.
Piste évoqué : une documentation officielle et revue comme l’est le code source dans le libre aujourd’hui. Les changements sont revus et discutés avant d’être intégrés.
En échange de couloir : les Data Items pourraient servir à adresser au moins une partie du problème.
Problème des limitations de vitesses par défaut par pays en fonction de la typologie des voies, du véhicule et d’autres facteurs.
Constitution d’une très grosse page de wiki avec toutes les règles pour définir ces limitations de vitesse par défaut. Avec des liens vers les ressources ou trouver ces définitions.
Développement d’un outil qui utilise les règles de cette page de wiki pour produire des règles explicite qu’un outil comme un calculateur d’itinéraire ou un limitateur de vitesse peut utiliser.
Retour personnel de Frédéric : travail impressionnant. La France est prise en exemple… parmi le pire que l’on peut trouver comme définition légales des vitesses.
Conférence tenue par l’un de nous (Florian) faisant suite à une conférence similaire tenue en français au SotM-fr. Florian analyse les différents blocages qui nous empêchent de faire évoluer le mouvement OSM dans sa globalité. Notre perception du temps, de l’argent et notre stratégie sont, d’après lui, à modifier en profondeur pour débloquer tout le potentiel de la communauté.
Florian propose en premier lieu d’élaborer une stratégie partagée plus ambitieuse que l’actuelle.
Cette session publique de questions adressées aux 7 membres du CA de la fondation a exposé plus en détail les projets à venir.
Le board a commencé par répondre aux suggestions posées par Florian lors de sa session « How to kill OSM? Above all, change nothing » en commentant que de nombreuses idées sont bonnes et à creuser. Le board pense qu’il existe un manque de compréhension de la part de la communauté concernant son activités par manque de communication.
Les questions stratégiques ont été abordées et il est clair que le rôle de la fondation va être amené à évoluer. Après les premières embauches de la fondation (pour gérer les serveurs et le site osm.org), certains membres de la communauté sont plutôt pour une extension rapide du rôle de la fondation, certains préfèrent plutôt progresser avec prudence.
Outils et services d’OSM maintenu par le nouveau salarié de la fondation Grant Slater, préalablement bénévole. Il a également présenté le plan d’action pour le support du vectoriel sur osm.org.
Standing ovation pour cette fonctionnalité très attendue qui changera sûrement en profondeur nos manières de contribution.
Supporté par une communauté internationale très active, l’outil de partage de tâches pour améliorer OSM fête ses 10 ans ! La plateforme Web a bien évoluée et propose des centaines de quêtes de difficulté très variable.
Florian : le site internet a été traduit à 100% en français en 2022 par quelques francophones motivés. Un meilleur support des spécificités de notre langue sont à prévoir prochainement.
Public Domain Map: Crowdsourcing the Future of Government Data
Comment OSM-US a créé un groupe de travail avec 60 agences gouvernementales pour discuter d’OSM et en particulier de licence. Il est clair que les organisations gouvernementales des USA ne peuvent pas intégrer des données à leurs données qu’elles doivent ensuite rediffuser dans le domaine public. Elles ont également interdiction d’utiliser du crowdsourcing non re-validé par les agences.
La solution proposée et qui va commencer à être expérimentée est de mettre à disposition des outils (iD) pour permettre à des contributeurs (OSM ou autres) de contribuer aux données des agences dans le domaine public. Ces contributions peuvent ensuite être validées et intégrées aux données d’origines. Parallèlement, ces contributions vont être mise à disposition de la communauté OSM pour pouvoir être intégré dans OSM.
Une première expérimentation avec les tunnels des voies ferrées va être réalisée. Ces données n’existent actuellement pas dans les données gouvernementales.
Retour personnel de Frédéric : travailler avec 60 agences gouvernementales c’est quand même impressionnant. Par contre et ce n’est que mon avis personnel, je crois peu à la réussite d’un tel projet.
Crowdsourcing and virtual reality applications for peacekeeping: study cases in Mogadishu and Tripoli
Présentation du fonctionnement du chapitre italien et des projets menées. Le chapitre OSM italien est le chapitre italien de Wikimedia.
Présentation très inspirante du community management réalisé en Italie par une personne dédiée. Son temps est consacré à animer et consolider les communautés régionales et locales, à mieux et plus communiquer, à gérer des campagnes de financement et de micro-financement. Un exemple duquel s’inspirer en France.
De plusieurs Lightning talks sur l’avancement de la couverture mondiale en bâtiments. L’on peut retenir que le quart des pays les plus développés ont une couverture du bâtit de plus de 50 % et l’Europe est plus de 70 %. Le quart des pays les moins développés est à plus de 20 %, bien aidé par les projets humanitaires. L’autre moité est à moins de 20 %
Lightning talks OSM-BE
OSM-BE mène un projet d’achat et de prêt d’appareil photo 360. Photo envoyé sur Mapillary mais archive disponible pour usages futurs.
La cartographie pour les piétons
Si notre couverture des routes n’a pas à nous faire rougir dans de nombreux endroits dans le monde, on ne peut pas en dire autant de notre niveau de détail sur l’accessibilité aux piétons. L’ajout de chemins piétons séparés pour modéliser les trottoirs est en effet une tâche extrêmement longue à réaliser. Plusieurs idées pour y remédier ont été évoquées pendant les 3 jours :
OSM Sidewalkreator – A QGIS plugin for automated sidewalk drawing for OSM
Kauê Vestena a présenté son plugin QGIS qui crée automatiquement le réseau piéton à partir des routes et des bâtiments, qu’on peut ensuite importer dans JOSM pour contribuer (https://2022.stateofthemap.org/sessions/JNJKYR/). Il a également développé plusieurs outils pour la visualisation, le calcul d’itinéraire et le suivi qualité de ces données (https://files.osmfoundation.org/s/RRk9zSzjkPxz7kM).
Roland Olbricht a abordé ce sujet au travers du déplacement avec une poussette ou un landau. Sa communauté locale a, au contraire, choisi d’ajouter les attributs sidewalk sur les routes existantes et propose ses réflexions sur les améliorations nécessaires dans le modèle pour gérer plus finement les paramètres d’accessibilité sans avoir à créer des chemins pour chaque trottoir.
Mapping a Small Town / Pedestrian and Bike Mapping in New York City
Le sujet de la cartographie pour les piétons a été évoqué par Christopher Beddow qui nous a expliqué comment il a utilisé l’imagerie aérienne mais aussi les détections de Mapillary pour cartographier tous les trottoirs d’une petite ville près de chez lui, ainsi que Ariel Kadouri qui a présenté les travaux de la communauté locale de New York pour cartographier les cheminements piétons et vélo (https://2022.stateofthemap.org/sessions/YAYNSB/)
C’est une agréable surprise de voir la thématique de l’expérience utilisateur de plus en plus abordée dans notre communauté :
– HOT a présenté une intéressante campagne de tests utilisateurs avec des débutants sur l’utilisation de quelques applications mobiles (OsmAnd, Organic Maps, Vespucci, etc) pour faire ses premières contributions et mener un certain nombre de tâches (https://2022.stateofthemap.org/sessions/UWHAME/). Certaines améliorations potentielles ont été identifiées et devraient pouvoir être financées dans les prochaines années.
– Grab a présenté sa méthodologie pour créer l’application GrabMaps utilisées dans près de 500 villes d’Asie du Sud Est, et comment ils l’ont personnalisée pour répondre aux besoins ultra-locaux de ses utilisateurs (https://2022.stateofthemap.org/sessions/YXMUVT/).
– Mateusz Konieczny a présenté son originale méthode et son retour d’expérience sur les tests utilisateurs qu’il réalise pour faire tester les fonctionnalités de StreetComplete et lui permettre de rester simple d’utilisation (https://2022.stateofthemap.org/sessions/EHZQXV/).
Enfin, les discussions à la suite de l’intervention de Florian Lainez (https://2022.stateofthemap.org/sessions/A8JLUY) laissent suggérer la création prochaine d’un UX Working Group qui serait spécifiquement dédié à l’adaptation de notre site officiel osm.org aux besoins de ses différents utilisateurs (contributeurs bien sûr, mais aussi développeurs, chercheurs et autres réutilisateurs, et pourquoi pas entreprise, grand public, etc).
Sponsors et entreprises
Il y a eu une forte présence des sponsors vendredi et samedi, et notamment une très forte présence de NextBillion.ai, TomTom et Meta (ex Facebook).
Pour TomTom, ils sont plutôt là en observateur. NexBillion.ai est un nouveau venu qui fournit des solutions personnalisables de carto et d’API pour les entreprises (carte vectorielles, calcul d’itinéraire…). Meta était présent et a donné de nombreuses conférences liées à Daylight, RapidID et Mapillary. Le périmètre de Daylight devraient croître et inclure potentiellement les détections des photo Mapillary et peut-être une base non-OSM des limites administratives (c’est encore à voir selon le « Polygon Project Manager » de Meta).
Les sponsors étaient aussi là pour recruter.
Échanges avec les chapitres italien et belges
Le chapitre italien est une section du chapitre italien de la Fondation Wikimedia. Le chapitre belge est une section de l’Open Knowledge Foundation. Pour info, mais on n’a pas ou peu eu d’échange avec eux sur ces sujets, en Allemagne c’est avec FOSSGIS eV et en Espagne il n’existe pas d’association.
En Italie et en Belgique les sections OSM sont fortement aidées par leurs associations parentes. Elles leur permettent une mise à disposition de salariés, des contacts (lobbying), un partage du budget de ces associations … C’est vrai à la fois pour des tâches administratives mais aussi pour la communauté. Wikimedia Italie emploie une personne à plein temps sur le sujet OSM dont la principale tache est l’animation de la communauté, mais pas que.
Ce SOTM marque les 18 ans d’OpenStreetMap, et il laisse espérer un dynamisme renouvelé à travers notamment la roadmap d’ID présenté par Martin Raifer (https://2022.stateofthemap.org/sessions/C9AKZK), les évolutions du modèle de données et de l’API (https://2022.stateofthemap.org/sessions/W3AGY8/) ou encore la volonté d’afficher enfin des tuiles vectorielles sur le site officiel.
Le 7 février dernier, lors de la conférence « Construire la souveraineté numérique de l’Europe » l’ambassadeur français pour le numérique, Henri Verdier ainsi que seize États membres (aujourd’hui dix-neuf) ont signé une déclaration créant un groupe de travail visant à accompagner le développement des communs numériques au sein de l’Union européenne.
Certains de ces acteurs des communs numériques et des logiciels libres ont participé à certaine de ces réunions de travail afin de présenter, chacun leur tour, les enjeux qu’ils rencontraient et les issues à envisager. Un même constat a été partagé par les acteurs de l’Internet libre et ouvert : l’espace numérique ne doit pas être laissé à la domination des plateformes monopolistiques. Et pour pallier à cela, l’Union européenne doit, plus que jamais, initier des politiques d’envergure afin que les communs numériques puissent mieux se développer et permettre de maintenir une diversité d’acteurs sur le Web.
En parallèle de cette initiative et afin d’avoir un impact plus conséquent, dix-huit acteurs des communs numériques et des logiciels libres présents en Europe se sont alliés afin de proposer des solutions concrètes (et non exhaustives) à ces gouvernements européens.
Les communs numériques représentent des alternatives aux GAFAM, construites grâce à l’intelligence collective dans le souci de respecter les internautes ainsi que leurs droits. Ne pas les considérer à juste titre et ne pas œuvrer pour leur développer est un danger pour nos sociétés et pour les citoyens numériques de demain.
Une tribune collective a d’ailleurs été rédigée par ces acteurs et vous pouvez la retrouver sur le blog de Mediapart.
Organisations signataires relais de la campagne en France
Association Vikidia
Clever Cloud
Collectif pour une société des communs
Framasoft
Mobicoop
OpenFisca
Open Food Facts
OpenStreetMap France
Open Terms Archive
Tela Botanica
Wikimédia France
XWiki SAS
Organisations signataires relais de la campagne dans le monde